Une Escapade aux Plantiers

Publié le par Manuel Vuilleme

Le vélo au départ
Le vélo au départ

Ce n'était pas prévu, rien de prémédité.

On devait partir sur Castelnaudary puis revenir par le canal du Midi en 2 jours et prendre le train pour finir. Sans trop se prendre la tête, charger un peu la bête de matériel de camping et dormir où bon nous semblerait. Et puis on a vu la météo, la tram qui soufflait fort, et on s'est dirigé vers les Cévennes. Deux "petites journées en amoureux" que je m'étais dit... "Les Cévennes c'est beau, c'est doux, ça monte pas trop... je serai chargé comme une mule, Babeth sera légère comme l'hirondelle, elle me promènera pendant que j'en baverai comme un âne".

Mais voilà. Elle n'avait pas roulé depuis des années, et les Cévennes, sans un minimum de préparation, ça peut ressembler à des petites Pyrénées...

La première étape du périple nous menait aux Plantiers, depuis St Hippolyte du Fort, via les cols de Bantarde et du Mercou. Mon Trek chargé d'au moins 15kg de matériel divers (matos de camping, couchages en double, fringues, bouquins et bouffe) répartis tant bien que mal entre les 2 sacoches arrières et celle du guidon.

L'ascension du col de Bantarde est une sacrée épreuve pour Babeth qui aura beaucoup de mal à se hisser dans les dernières pentes en plein soleil, et il faut le dire, un peu fortes (aux alentours de 8%). 

Une Escapade aux Plantiers

Une longue halte pic nique à la "Fontaine de l'Amour", à Lassale, et le moral revient, pour affronter le col du Mercou. Moins long, un peu plus roulant que le précédent, il ne nous offre pas de difficulté insurmontable... Et une fois en haut on sait qu'il ne nous reste que de la déscente et un faux plat pour rejoindre les Plantiers, terme de cette étape. 

Arrivés à bon port, nous opterons pour une nuit à l'auberge du Valgrand, excellente adresse, à conseiller à tous, mais qui nécessite réservation ! Nous avons eu la chance de bénéficier de la dernière chambre libre. Un régal... Tant au niveau du confort que du repas, du petit dej, et surtout de l'accueil de Catherine, la patronne, excellente cuisinère et très agréable.

 

L'auberge du Valgrand aux PlantiersL'auberge du Valgrand aux Plantiers

L'auberge du Valgrand aux Plantiers

Après un gargantuesque petit déjeuner pris à l'auberge, quel plaisir de repartir (avec quelques courbatures, certes), sur ces petites routes cévenoles qui serpentent en fond de vallée. C'est une chaleur douce pour le moment qui nous enveloppe, mais à chercher l'horizon, le regard se heurte rapidement à une sacrée montagne de verdure, qu'il va bien falloir attaquer. Après trois kilomètres seulement nous y voila. Les pentes deviennent rudes, plus encore que dans Bantarde, la veille... Et Babeth dépose les armes après quelques km de souffrance. Les pieds à terre, de longs moments de récupération avant de pouvoir redémarrer... en marchant. Un ou deux kilomètres plus loin, elle reprend le vélo par les cornes, et la voilà repartie. Nous croisons un cycliste péssimiste qui descend sur les Plantiers, non sans nous avoir prévenu des difficultés à suivre... Je les connais aussi bien que lui, mais il est sympa de nous prévenir :)

Le dernier Km, Babeth le fait au courage et sans mollir : nous voilà au col... Magnifique.

 

 

Col de l'Asclier
Col de l'AsclierCol de l'AsclierCol de l'Asclier

Col de l'Asclier

Après une telle ascension, tous les soucis s'évaporent. On se trouve plongés dans la beauté des lieux, des genets en fleur, de l'horizon infini, et de la magnifique déscente qui nous attend enfin.

On discute avec un randonneur à pied qui file sur l'Aigoual, on croise quelques cyclistes comme nous ravis d'arriver enfin.

On bascule dans la descente, pour s'arrêter dans une petite prairie quelques kilomètre plus bas, pour grignoter un bout..

Manquait le rouge...

Manquait le rouge...

Pause courte, puis on file vers le col de la Tribale, St Martial, puis la plaine.

Pause café à St Martial, un peu longue.

Au croisement du col de la Pierre Plantée, Babeth décide de se laisser tenter par ce raccourci afin d'éviter les longues portions de faux plats entre Sumène et Ganges d'abord, puis Ganges et St Hippolyte ensuite : nous filons donc vers un col de 9km avec 2 passages délicats (pentes à 8-9%) entrecoupés de secteurs plus cools. 

L'ascension se fait bien, malgré la pente et la chaleur ! le paysage l'a boosté !

On bascule ensuite, à St Roman de Codières, pour 14km de déscente et de plat, vent dans le dos, vers l'arrivée à St Hippo.

3h30 de route pour cette magnifique étape (même temps que la veille grosso modo), encore beaucoup d'efforts et de sueur, mais du bonheur d'avoir terminé ce périple tous les deux, malgré le niveau d'engagement assez élevé pour quelqu'un qui ne pédale ni ne court régulièrement... Donc Bravo Babeth :)

 

Dans la descente de St Roman de Codières

Dans la descente de St Roman de Codières

sanglots dans le bantarde 
Filent au Mercou
L'enivrent jusqu'aux Plantiers. 

Une sorte de Baïku, Pour Babeth :)

Publié dans Périples

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J
Bravo Babeth<br /> Ma l'air pas mal le Brie!<br /> Profite Manu car bientot c'est riz avec les baguettes. T'auras le temps d'apprecier chaque grain
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